- abeiller
-
I.⇒ABEILLER1, ABEILLIER, subst. masc.Région. Synon. de rucher.• 1. Abeiller, s. m. Terme de campagnards. Rucher. Un coup de vent emporta les deux ruches et renversa l'abeiller.J. HUMBERT, Nouveau glossaire genevois, 1852, p. 2.• 2. Que fait ma mère? Est-elle encore au jardin près de l'abeiller?J. OLIVIER, Chansons lointaines, La Visite, 1855 (Littré Suppl.).Étymol. ET HIST. — Subst. 1250 « rucher » (Assis. de Jérus., II, 192 ds GDF. Compl. :Se aucun vint a mon abeillier, ou a aucun vaissel qui estet tout vuit et oint par dedens d'aucune ointure, par qui les abeilles entrent ens... celui qui ce fait est tenu tout premier de ramener les abeilles arieres a mon abeiller...). Ce (seul) sens subsiste en fr. mod., attesté ds LITTRÉ Suppl., DG, ROB. et Lar. 3.Dér. de abeille; suff. -(i)er « lieu contenant... », réduit ultérieurement à -er (NYROP, III § 248); cf. a. fr. achier « rucher » (< lat. class. apiarium et lat. médiév. abellarium « id. », 1228, Aragon, ds DU CANGE). Le suff. -ier (< -arius) a servi dans certaines régions (cf. FEW) à former un nom d'agent, abeillier « éleveur d'abeilles ».BBG. — SÉGUY 1967.II.⇒ABEILLER2, ÈRE, adj.Relatif aux abeilles :• Il en est de même [dans le Chablais] de l'industrie abeillère, qui fournit le beau miel de Chamonix.G. HEUZÉ, La France agricole, 1869, p. 8 (Littré Suppl.).Rem. Littré ne connaît que la forme fém.; la forme masc. pourrait n'être qu'une invention de lexicographe (dep. Lar. 19e).Prononc. — Dernière transcription ds DG : à-bè-yé, adj. fém. à-bè-yèr. LITTRÉ transcrit encore avec l mouillé : abè-llé, abèllê-r'. Cf. abeille.Étymol. ET HIST. — Néol. attesté ds LITTRÉ, DG, ROB. et Lar. dep. Lar. 19e. Dér. de abeille; suff. -er.BBG. — SÉGUY 1967.abeiller, ère [abeje, abejɛʀ; abɛje, jɛʀ] adj. et n. m.ÉTYM. 1250, n. m.; de abeille.❖♦ Rare.1 Régional. || Un abeiller : un rucher.2 Adj. (1863). Relatif aux abeilles. || Industrie abeillère.
Encyclopédie Universelle. 2012.